Son étymologie vient du grec ancien adámas signifiant « imbrisable », « indomptable ».
Il est issu d’une altération des atomes de carbone qui vont se cristalliser. Ce phénomène est survenu il y a plusieurs millions d’années, dans le manteau supérieur de la surface du globe (entre 150 et 300km de profondeur), sous de fortes pressions (45 à 60kbar) et à de très hautes températures (1500 à 1800°C)
Le diamant est le plus dur des minéraux mais pas le plus résistant, en effet, un choc léger mais précis pourra avec facilité fendre la pierre. Le diamant le plus connu est le diamant incolore, cependant il existe des diamants de différentes couleurs, telles que le bleu, le rose, le rouge, le vert, l’orange, le noir et la couleur champagne.
Les gisements de diamants sont présents dans de nombreux pays, mais les plus importants se situent en Sierra Leone, en Afrique du Sud, au Congo, au Brésil, en Australie et dans les montagnes de l’Oural.
Les diamants sont identifiés et appréciés selon les 4C (Cut, Carat, Clarity, Color).
Echelle de Mohs : 10 sur 10
Composition chimique : C
Température de fusion : 3 546,85°C
La taille, ou « Cut » en anglais, consiste à tailler le diamant pour qu’il ne présente aucune dissymétrie dans la répartition de ses facettes, afin qu’il puisse renvoyer la totalité de la lumière reçue.
Issu du latin ruber et tirant également ses origines du sanscrit ratnaraj signifiant « Roi des pierres précieuses », il appartient tout comme le saphir à la famille des corindons.
Le rubis tient sa couleur rouge de la présence de particules de chrome dans le corindon.
Le corindon est, après le diamant, le deuxième matériau le plus dur au monde. De plus, le rubis est dans sa plus belle qualité, plus rare que le diamant.
La teinte la plus prisée du rubis, appelée « Sang de pigeon » possède d’infimes inclusions, donnant à la pierre une apparence limpide mais d’un rouge très riche teinté d’une pointe de bleu.
Avec le diamant de couleur, le rubis est la pierre pouvant atteindre les valeurs les plus élevées.
Échelle de Mohs : 9 sur 10
Composition chimique : Al2O3::Cr
Température de fusion : 2050 °C
On retrouvera le rubis taillé le plus souvent en facettes ou en cabochon, et rares seront les pierres dépassant les 5 carats.
Les principaux gisements de rubis se trouvent en Birmanie dans la mine de Mogok, au Sri Lanka dans la région de Ratnapura et en Thaïlande dans la province de Chantaburi au sud-est de Bangkok.
Les rubis « Sang de pigeon », sont extraits en Birmanie.
Au Sri Lanka, les rubis ont une teinte allant du rouge clair au rouge framboise présentant un éclat particulièrement vif.
Les rubis de Thaïlande et du Cambodge seront caractérisés par une sous nuance violette à brune, tandis que les rubis kenyans auront une teinte orangée, souvent moins prisée.
D’importants gisements de rubis se trouvent également en Tanzanie, en Afghanistan, au Tadjikistan, à Madagascar, en Namibie, au Népal, au sud de Malawi, aux Etats-Unis, en Australie et enfin au Pakistan.
Il doit son nom au grec sappheiros, signifiant « pierre de couleur bleue », ainsi qu’à l’hébreu sappir désignant « la plus belle chose ». Le saphir désigne les corindons naturels (oxyde d’aluminium cristallisé) qui n’ont pas été colorés en rouge comme le rubis.
On trouve des saphirs de couleur bleue, jaune, orange, rose, violette et verte, la variété bleue étant la plus connue. Il est nécessaire de chauffer les saphirs après extraction afin d’en révéler la beauté.
La présence de particules de fer et de titane dans le corindon lui donnera une teinte bleue, tandis que le vanadium lui donnera une coloration violette.
Les teintes jaunes et vertes se forment à partir de petites quantités d’impureté en fer, alors que la teinte rose se forme à partir de la présence de chrome.
Enfin des traces de fer et de vanadium produiront des tons orangés.
La teinte rose-violacé ou rose-orangé est la plus rare et recherchée, elle est appelée saphir Padparascha qui signifie « Fleur de Lotus » en Cinghalais.
Echelle de Mohs : 9 sur 10
Composition chimique : Al2O3
Température de fusion : 2050 °C
Le saphir brut est une pierre difficile à travailler car il n’est homogène ni en couleur, ni en pureté. Dans un même saphir, des zones pures et colorées coexistent avec des zones incolores et incluses.
La taille du saphir doit être choisie de manière à obtenir une couleur et une pureté homogènes, tout en conservant une pierre aussi grande que possible.
La « taille parfaite » n’existe pas pour un saphir, chacune de ces pierres est unique et on qualifiera de taille parfaite celle qui magnifiera la pierre brute de la meilleure des manières.
Les tailles les plus adaptées au saphir restent tout de même les tailles ovale et coussin, les tailles poire et ronde étant plus rares.
Initialement, les saphirs les plus célèbres provenaient du Cachemire, du Sri Lanka (autrefois appelé Ceylan) et de la Birmanie.
Aujourd’hui, la plupart des saphirs les plus parfaits sur le marché sont produits au Sri Lanka et à Madagascar.
La Thaïlande, l’Australie, la Tanzanie, sont également d’importants producteurs de saphirs.
Tirant son nom du grec smaragdos qui signifie « pierre précieuse verte », l’émeraude appartient à la famille des béryls. C’est un minéral du groupe des silicates dont la couleur est due à la présence de chrome, de fer et de vanadium.
La couleur de la pierre suit les anneaux de croissance du cristallin. Ainsi, il se peut que le cœur d’une émeraude soit incolore, il faudra donc la tailler selon un axe différent de la normale ; le but étant sublimer l’éclat et la couleur du gemme.
On mesure sa valeur marchande selon son nombre d’inclusions et l’intensité de sa couleur.
Sa beauté n’a d’égal que sa fragilité, due au « Jardin » d’inclusions présent dans la pierre à l’état brut. La plupart des émeraudes sont embellies par bain d’huile, il est donc déconseillé de les nettoyer par la technique des ultrasons. De plus elles sont très sensibles au chaud et au froid et tous types de chocs leurs sont d’une nuisibilité extrême.
Echelle de Mohs : 7 sur 10
Composition chimique : (Si6O18)Al2Be3
Temperature de fusion : 317°C
La « taille émeraude », rectangulaire à degrés et biseautée aux angles, est la taille représentative de l’émeraude. Elle est précisément adaptée aux pierres dont le système cristallin est hexagonal (une forme de prisme droit ayant pour base un losange).
La Colombie domine de loin la production d’émeraude, tant par la quantité que par la qualité des pierres qu’elle produit. Les mines de Muzo et de Chivor, respectivement au Nord-Ouest et au Nord de Bogota sont les plus célèbres.
D’autres gisements d’émeraude se trouvent en Zambie (15% de la production mondiale), au Brésil (12% de la production mondiale), en Inde, au Pakistan, à Madagascar, au Zimbabwe, ou encore dans les montagnes de l’Oural en Russie.
